Une consultation est ouverte, jusqu'au mercredi 7 septembre, par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), sur le projet de meilleure option de gestion réglementaire du méthyl tert-butyl éther (MTBE). L'Anses recommande dans son projet d'identifier le MTBE comme une substance extrêmement préoccupante (SVHC) du fait de ses propriétés de grande persistance et de grande mobilité dans l'environnement (vPvM). Les modélisations des risques environnementaux à partir des informations disponibles dans les dossiers des déclarants (enregistrements) ne permettent pas d'écarter l'existence potentielle de risques inacceptables justifiant une ou des mesures de restriction (cf. article 68.1 du règlement REACH), notamment le risque de pollution d'eaux de boisson. Pour mémoire, le MTBE est considéré comme un perturbateur endocrinien suspecté pour la santé humaine. Ce composé oxygéné est utilisé en substitution du plomb dans l'essence. En cas de pollution accidentelle, comme le MTBE est très soluble dans l'eau, il atteint rapidement les nappes phréatiques et les contamine durablement, car il est très peu biodégradable. Les eaux superficielles peuvent également être polluées par de l'essence non brûlée relâchée par des bateaux. Les commentaires recueillis lors de cette consultation seront pris en compte par l'autorité compétente française (DGPR du ministère de l'environnement) qui soumettra le projet à l'ECHA.…